La Grange aux potiers - René et Madeleine de Valence

Recherche de témoignages et de photos des oeuvres

René et Madeleine de Valence étaient céramistes en Isère depuis les années 1940 - à Beaurepaire, puis à Saint-Barthélemy en 1944 - et après 1958 dans la Drôme - à Gervans -  . Après le décès accidentel de René en 1963, Madeleine a continué l'oeuvre commune pendant vingt années. Leurs créations sont dispersées parmi leurs multiples admirateurs et clients. Ce blog présente un choix de leurs créations, aux différentes époques et dans les différentes manières de leur art . En quelque sorte, une première exposition virtuelle, qui va s'enrichir dans les prochains jours. 

Un livre plus ambitieux est en préparation qui présentera plusieurs centaines de leurs oeuvres. Pour cela, les auteurs de ce livre souhaitent recueillir des témoignages sur ces artistes et des photos de leurs oeuvres, qui pourraient être publiées dans ce livre. La collecte est ouverte quelques mois, la matière de ce livre pouvant être bouclée vers octobre 2016, pour une parution au premier semestre 2017. L'objectif de ce livre est exclusivement culturel, et de mémoire sur l'oeuvre et la vie de René et Madeleine de Valence. La parution de ce livre sera annoncée sur ce blog, notamment. Son prix de vente sera directement lié au prix de revient de l'impression, que les auteurs souhaitent maintenir en dessous de 25 euros (+ frais d'envoi).

          Si vous avez quelques informations, des oeuvres pour nous en envoyer des photos,

        ou si vous désirez être prévenu lors de la parution, merci de nous écrire à l'adresse :

        christianbeaurepaire@gmail.com

Ce blog, créé le 9 février 2016, s'enrichit progressivement. Nous pouvons aussi y accueilir vos messages, analyses, témoignages.

Un poisson que l'on vit longtemps à la Grange aux potiers à Gervans. Il était à l'expo de 1970 au musée Denon. Le catalogue de cette exposition est dans un album ci-contre, y accéder en cliquant "Denon 1970"

A partir de 1952, René de Valence crée des modèles de figurines pour leur édition en faïence par les établissements Masse à Desvres. Cettte production a lieu dans la foulée des modèles créés à partir de 1951 pour les établissement Revol à Saint-Uze. Les modèles pour Desvres ont bien des parentés avec ceux créés pour Revol, et, bien sûr, avec ceux édités en terre cuite depuis les années 1940 par René et Madeleine de Valence;

Le décor est  fait par l'atelier de Desvres. C'est le chef des décors chez Masse, Monsieur Pierre Boutillier, qui en a réalisé la plupart, avant 1960. Ce modèle, appelé par Desvres "Margoton", a une belle histoire : il fut offert par P. Boutillier à son épouse, et leur fille, qui en est propriétaire, s'en souvient. 

Huit modèles sont connus par les photos qu'en avait prises René avant de les céder à Masse en 1952. Il leur donnait des noms, non pas de marquises -  d'ailleurs, en quoi "Margoton" est-il un nom de marquise ? - mais issus des livres de gravures dont il s'inspirait. Dans le cas de "Margoton", créé après 1952, nous ne connaissons pas son nom original donné par René. 

Merci à Madame  Pierrette Boutillier pour cette reproduction.

Avec l'accord d'Agnès Sébyleau, un pichet, de belle forme et d'un merveilleux émail. Il sert, depuis son achat vers 1960, à accueillir des iris. René de Valence écrivait, vers 1956 ou 1957, ces quelques belles lignes :

         L’objet de céramique a une présence parce qu’on s’en sert,

         qu’il vous offre une joie à être touché en même temps que regardé et même écouté.

         Il y a une joie à se servir à table de belle faïence qui sonne clairement,

         qui  brille discrètement et vibre de toutes ses teintes à la lumière.

         Et quoi de plus accordé qu’un bouquet dans un simple pichet bien tourné et de bel émail.

Bernard Buffat a travaillé à la Grange aux Potiers en 1961-1963 et de fin 1964 à 1974. Son apport a été important, on lui doit en particulier de grandes pièces, et une manière ou un style propre. Une exposition en 1970 au Musée Denon de Chalon-sur-Saone le montre :

Comment penser retrouver après soixante ans une tasse d'usage courant ? Normalement, si on en casse une sur deux tous les ans ou tous les deux ans, l'espoir d'avoir encore une tasse intacte soixante ans plus tard est inférieur à une chance sur un million ! Eh bien, nous avons retrouvé cette tasse, conservée depuis toujours dans une vitrine, dans une maison de Beaurepaire, le pays d'origine de René de Valence. René livrait de la céramique - tasses, cendriers, peut-être des pyramides (on vous dira plus tard de quoi il s'agissait) -, dans les années 1950 au fameux restaurant de Fernand Point, la Pyramide à Vienne, et on peut croire que cette tasse, décorée en or craquelé, était du même modèle.

Ah, si vous trouvez un cendrier en céramique  marqué, par-dessous, "volé chez Point", vous détenez alors une rare pièce de collection. Ces cendriers étaient faits par la Grange aux potiers spécialement pour le restaurant de Fernand Point, la pyramide à Vienne. Merci de nous en envoyer la photo. 

Le plus difficile sera de trouver un thé qui va avec de si belles pièces

 Les amateurs des pièces de la grange aux potier, les ont conservées, parfois un peu ébréchées... Merci à la maman de Michel D.

A Saint-Barthélemy, vers 1945-50. Ah, le diamant (main gauche) c'est du vrai... mais ça ne met pas de beurre dans les épinards. 

A partir des années 1955, la Grange aux Potiers a réalisé des tables de carreaux émaillés. Suivies, très vite, de tables faites avec des plaques de laves émaillées. Plus tard, Bernard Buffat, après son passage à la Grange aux potiers, produira des dizaines de plaques de la ve émaillées, destinées aux cuisines, et aussi à l'habillage de poêles. Un modèle assez répandu de tables à carreaux émaillés peut encore se voir, si vous vous arrêtez chez le vigneron qui a repris les locaux de la Grange aux potiers, à Gervans. 

avec l'accord de sa propriétaire, Maryse Brisson, que je remercie.

En noir et blanc, une photo d'archive, vers 1960.

une pièce datée et offerte en 1959 à son actuelle propriétaire, Claude. Je parierais bien qu'à l'origine il existait un couvercle. Et que c'est un sucrier. 

photos des années 1958-1963. Noir et blanc. Pour l'émail, voir les pichets suivants !